samedi 16 août 2014

La der des ders.... Embarquement à Seattle !!!

On passe -enfin- la frontière sur la route de Seattle

BLUES A VANCOUVER!!!

Jeudi 14 et Vendredi 15 Août 




Hier nous avons été gentiment accueilli par Rui le propriétaire, qui loue son condo personnel et va coucher ailleurs pendant ce temps. Appartement bien rénové dans un immeuble vieillot où seul le dernier étage est composé d'appartements, les autres étant des bureaux. Une place au parking souterrain qui lui appartient, un ascenseur pratiquement privatif et nous voila chez Nous; un condo sur 3 niveaux aux escaliers un peu raides. Niveau 1 = salon, salle à manger et cuisine, niveau 2 = chambres et SDB et niveau 3 = terrasse avec barbeuk et parasols.



Ce jeudi matin les nuages de la veille se sont renforcés, il pleut par intermittence lorsque nous commençons notre découverte du "downtown" au style architectural surprenant. Ce ne sont que des buildings de verre, se ressemblant pratiquement tous, avec la même couleur de verre et de rideaux blancs. Surprenant car ce n'est pas, comme dans les autres villes en hauteur un "financial district" mais bien des immeubles d'habitations. "Cages à lapins" identiques, superposées sur une trentaine d'étages, sans balcon pour la plupart, alignés comme un casse pipes de foire. Quelques grattes-ciel pointent plus haut leur différence, glaives de verre sombre aux formes trapézoïdales et tarabiscotées, cachant et écrasant de leur ombre quelques vieux bâtiments de briques rouges et quelques églises. Bon, nous sommes loin de la splendeur de Chicago ou de New-York, du charme indéniable de San Francisco, de la profondeur de Boston... 

Une journée à se promener entre les gouttes dans le centre ville, à faire du shopping dans des magasins sans âme particulière, dans lesquels nous avons l'impression de gêner plus que d'intéresser, rien de spécialement photogénique....Difficile de ressentir la moindre émotion ou vibration dans cette ville supposée nous ébahir par son charme fou....
Après quelques heures à arpenter des rues qui se ressemblent toutes, force est de constater qu'à part une raisonnable indifférence, cette ville globalement moche à la limite du glauque avec son architecture triste dominée par le gris délavé du béton et le verre des façades, dont certaines ont suffisamment de crasse à l'extérieur pour éviter les stores à l'intérieur, ne nous convainc pas. (et c'est peu dire...). Pas de quoi nous mettre en joie tout ça... L'ambiance "rafraichie" incite plutôt au blues mélancolique. 
Comme je m'ennuie, ne trouvant aucune raison d'armer mon Nikon, refusant de rentrer dans des boutiques où les commerçants manquent du sens le plus élémentaire du service, j'observe la foule autour de moi. Je vois des Gens qui, au lieu de respirer le bonheur de vivre dans une ville qu'ils élisent chaque année dans les trois meilleures cités du monde, se trainent la mine renfrognée, semblant éviter tout contact avec leur congénères.
Leurs congénères justement sont à majorité asiatique (pour ne pas dire issus de l'immigration chinoise). Impressionnant, vraiment l'importance immédiatement remarquable de la communauté asiatique qui prédomine dans les rues de Vancouver. J'ai le sentiment dérangeant d'être un puceron dans une fourmilière.. 

Par contre je n'aperçois aucun couple mixte, comme si dans cette ville "multiculturelle" aucun mélange n'était encore possible.
En plus Vancouver est assez sale. Les "Colombins" s'enorgueillissent d'avoir vaincu l'addiction au tabac à force de lois liberticides. Résultat, les trottoirs du centre ville sont jonchés de mégots, pourtant il y a des poubelles de partout... Sans doute l'ultime défi des résistants à la pensée unique et obligatoire!!!
Nous trainons notre "blues "depuis QQ heures déjà, cherchant désespérément une bonne raison de simplement s'ébahir. Comme pour nous motiver ou nous convaincre, à l'instar de Véronique SANSON, nous pouvons toujours chanter Nous aussi " dans le port de Vancouver"... Hélas comme Elle, il nous restera de cette journée, "les souvenirs amers" de nous être trompés..


Pour notre soirée Aurélien nous a trouvé un pub : bière, billard et musique live.; tous les jeudis c'est "soirée blues". A 20H30 nous y sommes, ambiance sympa et pas prise de tête, une salle simple et sans décors, chez "Pat's Pub" on brasse sa propre bière et on la sert dans des pintes préalablement glacées à la "draft".... Yesssss

Pat's Pub ne fait pas salle comble ce soir, nous sommes avec quelques cinquantenaires, comme Moi enfants du "baby-boom"... (Aurélien est le plus jeune, mais pas le moins enthousiaste). A 20H45, les quatre musiciens attrapent leurs basse, batterie et 2 guitares solos dont une "Gibson" et une "stratocaster" (Si, si je n'exagère pas) et commencent à plaquer quelques accords si caractéristiques du blues de Chicago. 


Et pendant plus de deux heures les gars enchainent en alternant pour notre plus grand plaisir à Tous des morceaux de blues et de rock. 


Monumental, absolument génial, 2 heures d'intensité extraordinaire. La musique magistralement interprétée coule comme du nectar dans nos veines. Le blues nous prend aux tripes, nos mains et nos pieds battent la mesure et anticipent les accords par saccades, nos corps se plient et soudain, ne tenant plus BB et Moi nous levons et rejoignons " mes frères d'âge" sur la piste de danse. 
Les accords se plaquent plus violemment sur les cordes pincées avec ardeur et dextérité, les guitares pleurent le blues et sur la piste l'ambiance se fait plus intense dans une communion vibratoire parfaite entre les artistes qui se donnent à fond et leurs "Groupies" qui vivent passionnément les rythmes de leur jeunesse. Plus tard, Nigel Mark nous dédicacera son disque et nous dira "merci, et bonne route" dans la langue de Molière...
Une super soirée de plus qui comme à Chicago, ainsi qu'à Denver restera dans nos mémoires...

Vendredi 15 Août

Grasse matinée après la soirée de la veille et les pintes de "lager" locale ingurgitées !!!
BB, plus matinale que "les deux hommes de sa vie", a cherché vainement sur internet un programme de visite. Rien de bien passionnant surtout avec le temps lourd et humide qui ne varie pas d'un iota. 
Finalement, nous décidons de remonter vers le Nord de Vancouver autour des fjords et iles de montagnes recouvertes de sapins qui plongent dans les eaux sombres du Pacifique. 

Malheureusement le temps gâche tout et nous empêchera de montrer à Aurélien ce que nous avions tant admiré pendant notre traversée sur le Columbia, il y a déjà 5 semaines.
Petite ballade pour passer une partie de l'après midi ailleurs que dans l'appartement.
Retour sur "Van....toujours couvert" vers 16H00, un petit skyline sur les berges aménagées  en face du downtown.


Assis sur les docks de "False creek", contemplant les buildings de verre, nous fredonnons "sittin' on the dock of the bay", le tube si cher à Fred B du regretté " Otis REDDING (ascenseur rougeoyant").... 
Après le blues, c'est sur de la "musique soul" que nous mettons un terme à ce voyage et à ce blog.
Demain nous préparerons nos bagages, et quitterons Aurélien la mort dans l'âme pour rejoindre  l'aéroport de Seattle Tacoma. Aurélien rentrera sur le Mexique par Vancouver via Los Angeles.

Au final en rendant le Pathfinder à Tacoma, nous aurons accompli une boucle de 9.950 Kms...!!!


Nous voilà "au bout de la route", avant t'entamer notre nouveau chemin vers la "rentrée" ; une merveilleuse -grosse- parenthèse s'achève... 
Nous y avons gouté au grand air, à la vie sauvage, aux rencontres, nous avons avalé goulument des kilomètres, respiré des airs vierges, empli nos yeux de paysages époustouflants, expérimenté le mythe de l'arctic, vécu en direct des scènes dignes de "National Geographic", siroté avec délices dans mille lieux nos gin tonic de fin de journée, partagé avec notre "grand garçon" une partie de cette aventure ; nous avons aussi pleuré sur nos disparus, nous avons partagé avec eux chaque instant...
mais la magie du voyage, c'est aussi rentrer dans son "home sweet home", retrouver ses proches, son rythme, son travail (si si !) et.... préparer le prochain grand voyage....

Merci à tous d'être là, de nous avoir suivis fidèlement, de nous avoir fait rire, de nous avoir ému par votre tendresse.
à bientot pour de nouvelles aventures,
Hubert, Béatrice et Aurélien


FIN



vendredi 15 août 2014

Bons baisers de van...toujours couvert Lol

AU TERME DE LA TRANSCANADIENNE...

Mardi 12 et Mercredi 13 Août
Etape du 12 = 522 Kms  - Depuis le départ = 9.110  Kms
Etape du 13 = 380 Kms - Depuis le départ = 9.490 Kms



Etape du 12 Août :

Début de notre transversale plein Ouest sur Vancouver par la "Transcanadienne"; nous quittons avec regret notre appartement de Canmore et retrouvons l'unique highway disponible la 1 que nous garderons jusqu'au terme de notre grande boucle = Vancouver.
Ce matin le temps brouillasseux estompe les regrets que chaque fin proche d'un voyage apporte. Et oui, nous avons beau repousser la réalité, la fin du voyage est pour bientôt, et l'ambiance terne de ce matin accentue la morosité qui s'installe dans le Pathfinder.


La route que nous espérions scénique et pleine de surprises s'avère décevante. Certes, la Hway 1 s'enfonce littéralement dans des canyons étroits et des défilés profonds, mais rien n'est prévu pour contempler les paysages. Nous retraversons d'autres parcs nationaux, dont le "Parc des Glaciers" dans lequel nous ne verrons aucun glacier; pire il n'y a absolument aucune route ou piste pour les approcher, la seule voie de communication étant la Hway 1 sur laquelle on ne s'arrête pas...!!!
Un endroit cependant avec des "interpretatives" qui expliquent le principe des tunnels en spirale pour ralentir les trains en descente, ou réduire l'angle de la pente en montée. L'idée absolument géniale a été imaginée par les Suisses bien avant que les "Colombins" s'en emparent. A part les "interpretatives" et l'entrée d'un vague tunnel désaffecté, c'est "circulez"!
Nous ne le savons pas encore, mais ce sera le dernier lieu touristique où les informations seront dans les 2 langues. Fini les traductions amusantes; ici en Colombie Britannique, on revendique fièrement son appartenance à la langue anglaise et son allégeance à "Sa Majesté" la Reine Elisabeth... Donc, mon cher Fred, tu peux nous régaler de "tes traductions" qui gagneront facilement dans l'humour dont les "Colombins" semblent totalement dépourvus!!! 

Cependant et malgré tous ses efforts, "nobody's perfect", le "Colombin" se reconnaît en Amérique du Nord par son accent prononcé et sa manie de terminer chaque phrase par "HEY"; "Are you doing hey?", "It's A beautiful day Hey" (Phrase très rare à Vancouver!!).... Comme les Québécois qui commencent souvent par "T'sais"....
Au plus nous avançons vers Kamloops, au plus la lourdeur de la température s'accentue avec l'humidité qui monte, l'horizon vire au "gris-blanc" terne et sans contraste, et la route devient sinueuse et plus que chargée dans les 2 sens. Ajoutons à ces inconvénients des fréquents travaux qui bloquent la circulation et créent des files interminables, surtout et heureusement dans l'autre sens, celui des départs en vacances. 
Les paysages de vallées abruptes noyées par les sapins disparaissent dans la brume collante. La "transcanadienne" s'efface dans un lointain laiteux. Avec la "Yellow Head" au Nord elle est la seule transversale qui permet aux "Colombins" de s'échapper par l'Est. Autrement dit en moins d'une semaine, en comptant la Cassiar Hway, nous aurons roulé sur plus de 50% du réseau routier de la BC....Prenez la carte sur "Gogol" et vous constaterez que je n'exagère pas...

En sortant des montagnes, nous traversons des plaines agricoles désolées et tristounettes; puis un bled aux panneaux touristiques "alléchants" : Salmon Arm, point de départ d'un vaste réseau de lacs et rivières. 
Enfin, en milieu d'AM (nous avions oublié qu'en retournant en BC nous gagnions une heure) nous arrivons à Kamloops. Pour la première fois du voyage, je n'aurai fait aucune photo sur les 520 Kms du parcours...Pas mal pour selon que nous traversons "The Greatest Place on Earth"....!!!


Heureusement que nous avions réservé car, comme dans les Rocky Mountains, tous les hôtels affichent "No Vacancy"... Exactement l'archétype de tout ce que nous fuyons qd nous venons dans le Grand Ouest Américain!!!
(les photos choisies viennent des journées précédentes)

Etape du 13 Août


Van...."couvert" !!!

Réveil dans le brouillard et sous une pluie battante qui martèle la toiture mal isolée de notre hôtel... Yes, ça commence bien. La météo peu encourageante jusqu'à Vancouver nous conduit à laisser dormir Aurélien et à mettre en ligne l'article précédent.
Vers 11HOO, la pluie a cessé mais tout est trempé - encore une fois l'évacuation des eaux de pluies n'est pas l'apanage des ingénieurs du coin - nous quittons l'hôtel pour prendre notre breakfast dans un "diner". A l'image du temps à l'extérieur, l'accueil  y est morose. Heureusement que les portions conséquentes rachètent le malaise du service. 


Bizarre qd même,  nous sommes vraiment à l'opposé de l'ambiance "helpfull" et amicale des States = aucun partage, aucune rencontre, aucune plaisanterie, pas de "where do you come from", peu de sourires, rarement" bonjour et au revoir", aucune envie d'acheter des produits démodés ... Si on ajoute l'incapacité à mettre en valeur leur inestimable patrimoine naturel, vous comprendrez comme Fred B et Henri Z que "le canada c'est plié... Nous n'y reviendrons pas..."
De plus en BC, les prix de n'importe quelle attraction ou "entertainment" crèvent les plafonds et nous découragent qd on sait à l'avance que ce sera "service minimum", et que, contrairement aux USA, nous n'en aurons pas pour notre argent (relire les articles précédents...). La vie au Canada est plus onéreuse qu'aux USA (distractions, hôtels, essence, nourriture...) et, au regard du niveau de prestation fournie, elle devient hors de prix.

Tous ces superlatifs sur tous les panneaux ou sur tous les produits locaux qui s'autoproclament : "les meilleurs, les plus grands, les plus merveilleux", doivent être de l'humour au second degré, les Gars possédant certainement un sens aigu de l'auto dérision...(lol)
Manifestement dans son schéma éducatif, le "Colombin" se dope dès son plus jeune âge à l'hormone d'autosatisfaction, ce qui efface rapidement tout sens de la critique et de l'opinion personnelle, pour ne retenir que la "pensée unique" qui le façonne, tel un "playmobil" identique à ses congénères; il n'y a que la caquette qui le différenciera!!! (lol)... (Quoique!!!)
Nous avions prévu de quitter la 4 voies vers Hope, afin "d'enquicher" l'ancienne route annoncée "scénique" qui rejoint Vancouver. Avec la pluie qui redouble de violence, en approche de "Hope", nous abandonnons tout "espoir" de ballade et poursuivons sans nous arrêter sur Vancouver. En arrivant plus tôt que prévu, nous visiterons l'aquarium de Vancouver (110$ et la guichetière a osé me demander si je souhaitais faire un don...??? Je vous laisse imaginer ma réponse !!!), petit moment onéreux mais amusant, sans plus. 

Magique Béluga

Pour répondre à "Serguinette", l'aquarium est muni d'une cloche en Plexiglas, dans laquelle on peut glisser sa tête en s'accroupissant.





A 15H30, nous passons au dessus du "Burrard Inlet" par le magnifique "Lions Gate Bridge" et entrons dans Vancouver par le fameux "Stanley park". Au bout de la "Transcanadienne" le Pacifique, que nous contemplons émus sous son plafond nuageux. Notre boucle de 9.500 Kms s'achève  ici, au bord de cette grève grisâtre aux odeurs douceâtres d'iode, survolée par les mouettes, devant l'infini de l'océan pacifique. Un brin de lumière parvient à percer l'épaisseur sombre, nos 2 Anges qui nous ont accompagnés tout au long de la route sont là.
Notre balcon à Vancouver (avec vue sur un petit coin de Pacifique)

mercredi 13 août 2014

Du pacifique à l'amazone ... Manque d'air à l'aquarium de Vancouver

Arrivée à Vancouver, le pacifique au rendez-vous, les nuages aussi !

CA BOUCHONNE DANS LES ROCKY MOUNTAINS !!!

Lundi 11 Août
Etape du jour = 203 Kms



Pour notre dernière journée de rendez vous avec les Rocheuses, nous avons décidé d'explorer le Parc National de Banff ce qui, comme pour celui de Jasper, n'est pas très long à organiser. 
Comme à Jasper, le parc bien que plus petit, n'offre pas plus de spots ou de petites routes en lacets et tout se concentre hélas - et nous le vivrons à nos dépens plus tard - autour des Lacs Louise et Moraine. Nous empruntons donc la Hway à 4 voies qui traverse le parc (en fait la route qui relie Vancouver à Calgary), la quittons au Km 58 et décidons d'aller d'abord à la station alpine du Lac Louise, re-créée pour les jeux olympiques de Calgary en 1988, comme Chamrousse en 1968 pour ceux de Grenoble et qui possède un domaine skiable à peu près équivalent de 17 Km2.. Ce qui restera dans les mémoires de ces JO de 1988, c'est la participation de la Jamaïque aux épreuves de bobsleigh, et le film "Rasta Rockets" qui en raconte l'histoire.
Fin séquence "le saviez-vous?"


Allez aujourd'hui nous avons décidé de nous faire plumer de 96$ pour 3 et prenons au choix  le télésiège ou la cabine pour monter à 2.200 mètres et s'offrir un superbe panorama sur la chaine des glaciers, dont le "Fairview et le Mont Victoria", qui se reflète dans le Lac Louise. 

Enfin un point de vue en altitude...!!! Magnifique de contempler ou de se laisser "écraser" par ces superbes pics de roches dures, sauvages et puissants tels des châteaux féodaux sortant de leur gangue de terre où poussent les conifères, et qui affichent fièrement leur victoire totale contre l'érosion. Où que nos regards se portent, quelque endroit que nous scrutions, ce n'est que puissance et beauté somptueuse d'une nature souveraine. Ces magnifiques montagnes d'un gris bleuâtre, dures et primitives, existaient déjà avant que notre espèce apparaissent et elles seront toujours là, identiques et immuables quand nous aurons disparu de la planète.

La montagne "The Castle"

Ce lundi nous rencontrons des japonais, les filles reconnaissables à leur chapeau à fleurs et leur tenue vestimentaire soignée, souriantes et disant bonjour à l'entourage,  cachant timidement leur minois derrière une discrète retenue en réponse à nos "konishoua".. 
Quelques kilomètres de la station, la route en cul de sac qui mène au Lac Louise est surchargée dans les 2 sens. Stoppés déjà à 2 Kms du lac, nous avançons au pas dans "l'entonnoir" créé par la gestion canadienne des parcs; de part et d'autre de la route et des bas cotés des voitures garées dans une totale anarchie rarement vue en Amérique du Nord... Les parkings bondés, la foule se précipitant au bord du lac et  la difficulté pour se croiser feraient passer "les Sablettes" au mois d'Août pour un "no man's land" entre la frontière afghane et iranienne!!!!

Enfin, grâce  à un brin de chance et un zeste d'anticipation qui me permet de coiffer sur le poteau 3 voitures de "colombins britanniques", nous nous garons. Ensuite les bords du lac, noirs de monde comme nous le craignions, pas de berges aménagées afin que les touristes se dispersent, un simple "boardwalk" d'une centaine de mètres afin de contempler ce lac glaciaire ravissant. Un bus de "natives du sous continent indien" débarque sa cargaison de Sikhs "enturbannés" et hindous en kurtas et saris, qui transforment en quelques instants le malheureux boardwalk en un grouillant Ghat de Bénares....
Quelques "personnes à mobilité réduite" sont venues en fauteuil roulant, pensant peut-être que le Lac Louise a les mêmes vertus miraculeuses que Lourdes et que leurs fauteuils repartiront avec des roues neuves...!!!

le somptueux Lac Louise

Quelques photos dans la cohue à l'ambiance détendue et "bon enfant" (normal il n'y a aucun chinois...), puis en retournant à la voiture nous faisons le bonheur d'une famille qui amorce un sens interdit pour s'emparer de notre place de parking. Direction le Moraine Lake, lui aussi au bout d'une petite route sinueuse en cul de sac. Mais l'attente pour y parvenir, sans être surs de pouvoir se garer eut raison de notre patience et de notre tolérance. Dès que nous le pûmes, nous fîmes demi-tour, évitant le piège insupportable qui s'annonçait. Bon, vous avez pu noter, fidèles lecteurs que vous êtes, que nous ne sommes pas en manque de lacs aux eaux turquoises...

Vraiment dommage !. La encore le manque de choix et la grande carence dans les infrastructures créent les encombrements et surchargent les 3 ou 4 routes disponibles.

Nous retrouvons l'ancienne hway, devenue bucolique et trouvons une aire aménagée déserte avec QQ tables de pique-nique près d'un ruisseau. A seulement quelques kilomètres de la "foire d'empoigne" nous retrouvons un havre de paix et de silence à l'ombre des grands sapins. 
Bon OK, mais il est encore tôt et nous avons fait le tour - déjà - de ce que les gestionnaires canadiens proposent de visiter....
Et bien pour passer le temps, nous nous amusons à lire les traductions souvent hilarantes inscrites sur les panneaux = ainsi "Beware the Bears" devient "danger d'Ours", "avalanche Area" devient "vous êtes en territoire avalancheux", le Squirel (la marmotte) devient "le spermophile" (si, si je vous assure...), "sharp curve" devient "courbe raide", "Skunk cabbage boardwalk"  =  "la passerelle du chou puant" (traduction littérale qui ne veut rien dire)...
 Finalement retour dans notre confortable "condo" en milieu d'AM, pour préparer l'étape du 12 Août, première partie du retour sur Vancouver.
Sur la petite route qui s'éternise entre les sapins, nous jetons nos derniers regards sur ces paysages si forts, ces montagnes taillées à la hache de l'érosion, brisées par les glaciers pendant des millions d'années, et qui pourtant continueront à jamais de monter vers le soleil.



PS de BB : 
merci de tous vos commentaires qu'on adore.
On pense fort à vous tous : à Sylvie qui est si proche de nous dans toutes nos aventures, à nos écossais qui sont aussi "on the road", à nos Nieulais/berjallien d'amour qui j'espère profitent encore de leurs vacances familiales, à Coco et Redha qui ne sont jamais loin, à Henri et Arlette qui nous font tant rire, à nos petits "G" fidèles et affectueux, aux "enfants" en mode nostalgie à Banff (et oui, 18 ans d'un enfant, c'est toujours un choc, je confirme ;-)), à tous nos lecteurs présents même si plus discrets....

A la demande de notre Jacqueline G. chérie, voici quelques vues de notre appartement à Banff :


le maitre de maison LOL

vue du balcon...et de notre BBQ

lundi 11 août 2014

VOYAGE AU COEUR DES ROCKY MOUNTAINS

Samedi 9 et Dimanche 10 Août
Etape du 9 = 308 Kms - Etape du 10 = 368 Kms - Depuis le départ = 8.385 Kms




Nos lecteurs attentionnés noteront immédiatement qu'il manque la journée du 8 Août à ce blog "exceptionnel"!!! Qu'ils ne se sentent pas floués de perdre une journée, qu'ils ne crient pas et ne jurent pas "au scandale"....Surtout qu'ils se rassurent;  il n'y avait rien à dire, hélas pour Nous, sur cette journée de M... passée dans notre chalet ou dans le "game lounge" à regarder la pluie tomber sans espoir de la moindre éclaircie.

Nous avons donc récupérer le retard sur le blog que nous trainions depuis le cercle arctique, fait tourner des machines à laver, jouer au ping-pong et au billard, bouquiner un max et finalement la journée morose s'est passée. Vers 18H30, le soleil est revenu et, plein d'espoir nous sommes montés aux sources chaudes de la Miette = Bof,  imaginez donc une petite piscine de moins de 200 M2 en plein air remplie à ras bord de monde.... Nous en plus et elle aurait débordée!!! 
Très décevant comme la plupart des distractions ou visites que nous effectuerons dans cet environnement naturel magnifique qui ne cesse de nous surprendre et des nous ébahir. Contrairement aux USA, les canadiens manquent singulièrement d'imagination et de sens pratique dans la gestion de leurs parcs nationaux. Nous avions déjà noté cela au  Yukon et le nord de la Colombie Britannique, (mais nous en rendions les Natives, très présents, responsables) et ici malheureusement cela se confirme. 

Vous avez déjà noté que les canadiens n'ont pas la culture de "l'overlook" et encore moins celle de "l'enjoy yourself", car par paresse ou désintérêt rien n'est aménagé pour évoquer ce sentiment de bien être et de facilité que l'on ressent aux States.
Dans le Parc de Jasper, aux dimensions Nord-américaines, il n'y a pas grand chose à faire, pas grand choix de route ni encore moins de pistes pour s'aventurer réellement au coeur de ces superbes montagnes aux couleurs si variées. Qd par bonheur nous croisons un "scenic  point", nous constatons très souvent qu'il est laissé à l'abandon depuis longtemps, que feuillus et conifères ont poussé jusqu'à occulter totalement la vue scénique....
Sur les sites nous trouvons bien peu des indications qui facilitent la découverte; les chemins de randonnées ne sont mêmes pas balisés, aucun fléchage qd ils se subdivisent. Ajoutez à ça un "accueil réservé" (pour rester courtois), aucun ranger pour t'informer ou te donner des idées, seuls quelques grands panneaux dans les 2 langues remplis d'interdictions; lesquelles dans  les 3 ou 4 lieux incontournables, ont pour unique objectif de t'amener, malgré tes légitimes réticences, à acheter à prix d'or "la ballade organisée"... 


Autrement dit pas d'échappatoire si tu souhaites contempler le glacier miroitant dans le lac, tous les chemins sont coupés au bout d'un moment, pas de fléchage afin de t'instiller une appréhension qui gâchera ta promenade = donc à bout de solution tu te retrouves devant un guichet où on te rackettera de 70$ par personne pour une vague heure à l'intérieur d'un "promène couillons" qui ne te montrera rien de plus que ce que tu aurais pu contempler tranquillement en d'autres lieux. Pénible et je n'exagère pas. Ce sentiment de malaise, inconnu aux States, que nous "trainons" depuis quelques jours, s'accroit ici... Si encore les Gars d'ici t'en mettaient plein la vue, tu accepterais aisément quelques concessions à ton "way of life" habituel.... 
C'est comme notre lodge de luxe : le "Pocahontas lodge" composé d'une trentaine de chalets modernes et fonctionnels et d'un grand lobby, démontrant des investissements conséquents; et bien il est situé tout au bord de la grande hyghway (la Yellow Head) qui s'achève à Edmonton) avec des chalets sans aucune vue sur quelque montagne que ce soit, et le bruit incessant des énormes trucks qui passent à même pas 100 mètres !!! N'importe quoi qd tu sais que tu es dans un des environnements naturels les plus beaux de la planète.
Sans vouloir être méchant je trouve les Canadiens excellents dans les superlatifs mais très moyens dans la réalité des choses. Ah si qd même, il y a quelque chose qu'ils partagent équitablement avec les amerlos = la "mal bouffe"....!!!

Samedi 9 Août = Ce samedi matin grand ciel bleu, programme d'une journée remplie, rapidement pensé par BB (vu qu'il n'y a pas de choix ça ne lui a pas pris la journée...!!!), nous retournons vers Jasper et prenons QQ Kms avant, la route pour le lac Maligne. Pas grand chose à voir sur la route car on reste "engoncées" dans les vallées de basse altitude. 

Entre l'hôtel et le lac Maligne où la route s'arrête brusquement dans un parking il y a qd même 85 Kms. Le lac est superbe (22 Kms de long et 95 M de profondeur), écrin au milieu des montagnes qu'il reflète. Pas de pistes carrossables le long du lac, nous décidons d'entamer la "trail" supposée suivre la rive gauche, qui s'efface rapidement pour devenir un chemin improbable. 

ce que nous n'avons pas vu LOL
Donc impossible d'aller voir les paysages, et encore moins les 2 lacs suivants qui communiquent avec le Maligne par des saults. Tout ce qu'il nous resterait à faire, serait de rejoindre le "ticket office" qui jouxte l'inévitable cafétéria et le magasin de souvenirs inutiles au style affirmé "eighties", acquérir pour 70$ par personne le droit d'emprunter la navette pdt une heure afin qu'elle nous mène au milieu où se trouve une petite île recouverte de résineux sur laquelle nous passerions 30 minutes avant de rentrer.... Yeah! Putain y'sont forts ces Canadiens, même les américains n'auraient jamais osé à ce prix la.... (photo du milieu du lac Maligne chargée sur "Gogol")

Ensuite retour obligé par la même route, puis à nouveau petite route pour aller aux chutes Athabasca qui ont l'immense avantage d'être au bord de l'Hygway 93 construite dans la vallée de la rivière Athabasca.

 Faciles d'accès et très sympa sans être non plus exceptionnelles. En quittant les chutes, petite route sinueuse à nouveau pour le mont Edith Carvel; sentier aménagé au bout du parking qui permet d'admirer de près le "Glacier Angel", où du moins ce qu'il en reste car de grandiose qu'il devait être il y a 2 siècles, il n'en reste plus que "2 ailes déployées", et une vallée glaciaire mise à nue et totalement dévastée.

Voila, fin de la visite d'un parc d'une superficie de 11.000 Km2 (en comparaison le parc de la Vanoise = 530 Km2...) 
Au début l'immensité des Rocheuses et du Parc de Jasper, nous faisaient regretter de ne pouvoir y consacrer que 2 petites journées; en fait une journée est amplement suffisante car hélas, il n'existe aucune route ou piste, ou boucle qui nous permettraient d'y pénétrer réellement. 

les 3 routes identifiées s'achèvent en cul de sac, aucun col d'altitude à passer avec son panneau qui apporte le frisson des routes de l'ailleurs, aucune chance de respirer "l'air vif des cimes", aucun point scénique qui dominerait le paysage, aucune cascade de glacier que l'on verrait dévaler des sommets de granit dans un grand fracas....Les Rocheuses canadiennes se traversent de part en part par des highways qui longent les plaines, mais ne se visitent pas en profondeur au sens où on l'entend ailleurs qu'au Canada.... A moins d'être un trekkeur confirmé. Pas mal de chemins partent des highways ou de jasper, mais ne s'enfoncent pas vraiment au coeur du Parc et de ses 11.000 Km2

Retour au "Pocahontas lodge"= 3O0 Kms pour 3 spots!!!!


Dimanche 10 Août 



Une pleine journée consacrée à rejoindre Banff à 340 Kms, en utilisant la Hway 93, la fameuse "Icefield Parkway" qui, pendant 300 Kms ne sera qu'une succession de visions sur des glaciers exceptionnels qui dévalent en à pic des sommets aux neiges éternelles culminant au delà des 3000 mètres.
oui, c'est bien un loup !

Chaque montagne, chaque glacier est une succession d'émerveillement, chacun différent du précédent. Tous sur le versant Ouest et donc parfaitement éclairés par le soleil matinal. Une féérie de glace et de neige qui se détache du plafond bleu et que bordent la rivière Athabasca, puis la Sunwapta, toutes deux aux eaux "dulce de glaciar".

Une petite pensée pour "les Enfants" qui découvrirent vraisemblablement cette route magnifique au cours de leur traversée entre Calgary et Vancouver.
Les photos hélas ne rendent qu'un pale reflet des beautés époustouflantes que nous admirons pendant 300 Kms.

Les chutes d'Athabasca, les chutes de Sunwapta, le champs de glace de Columbia, le  "mushroom peak", la "endless chain" la bien nommée, des dizaines de monts majestueux dont on oublie aussi vite les noms illustres, puis 2 cols à 2035 et 2088 m. Le joyau turquoise du lac Peyto, qui se termine en étoile, nous éblouit après une courte mais rude ascension.
Et nous n'en admirons qu'une toute petite partie; car comme la partie immergée d'un iceberg, au dessus de ces montagnes, se trouve un immense champ glaciaire " le Columbia Icefield" qui comme le "Harding icefield" en Alaska (voir "Cloudy Alaskan Scenic byway") et un "survivant" de l'époque glaciaire et s'étale sur une superficie de 300 Km2 (le Harding s'était 2700...)
Fin séquence "le saviez Vous ?"

Ce qui nous surprend et que nous avions déjà remarqué la veille, c'est l'abondance inattendue de touristes chinois. Impressionnant comme ils se répandent en descendant des autobus ou des voitures de location. Tel un essaim de doryphores dévorant tout sur leur passage, ils s'agglutinent sur les points de vue en nous repoussant, "jacassent et caquètent" dans leur langue aux intonations si reconnaissables. Ne s'intéressent qu'à eux, ne regardent jamais ceux qui les entourent, se moquent royalement de la gène qu'ils occasionnent, essaient de passer devant tout le monde systématiquement - sauf si, comme moi tu pousses une gueulante - ne prennent même pas le temps d'admirer le site magnifique, préférant s'entasser comme des sardines dans la cafétéria du coin....



Et le summum en les observant se chamailler pour prendre les meilleures places, est de les voir ne photographier qu'eux mêmes!!! Ainsi, le Père, chef de famille incontesté, organise des mises en scènes, obligeant femme et progéniture à prendre des pauses idiotes et incongrues, sans s'intéresser le moins du monde au merveilleux spectacle de la Nature.... 


Et c'est pour ça qu'ils te repoussent??? Inutile de vous dire que si les touristes canadiens manifestent une infinie patience, la mienne s'est rapidement épuisée. Cela a du se sentir immédiatement dans la horde d'insectes, car la "Mer jaune" s'est alors ouverte d'un étroit chenal, comme la Mer Rouge devant Moïse, et les "Niakoués" ont reflué.

Après de rapides courses à Banff, ville sans aucun intérêt, nous rejoignons Canmore à 15 Kms plus à l'Est, et prenons possession d'un splendide appartement dans un immeuble résidentiel. Nous avons hésité à vous mettre les photos, notamment de la cuisine à l'américaine, ainsi que la vue sur les Rocheuses du balcon où trone un superbe "barbeuk", mais assez de rêves pour aujourd'hui... Point trop n'en faut!!!
Bises tendres à Toutes et à Tous